LeParisien.fr
(...)
Il y a pratiquement "zéro probabilité" que la zone euro survive dans sa composition actuelle, a estimé Andrew Lilico, chef économiste du groupe de réflexion Policy exchange.
"Il pourrait même ne pas survivre à la semaine prochaine", a indiqué Doug McWilliams, du Centre de recherches économiques et des affaires (CEBR).
Douze économistes penchent pour un éclatement de la zone euro dans les cinq ans, contre huit qui estiment qu'elle parviendra à en réchapper sans amputation. Les cinq derniers sont indécis.
Et pour deux des huit tablant sur une survie, le prix à payer sera qu'au moins un des Etats-membre fera défaut sur sa dette souveraine, a relevé le journal.
"Les implications politiques (d'une désintégration de l'euro) auront sans doute des conséquences considérables --les Allemands ne veulent pas payer pour les autres et pourraient bien partir", a relevé David Blanchflower, professeur à l'université américaine de Dartmouth et ex-conseiller de la Banque d'Angleterre). Il est "difficile de voir l'euro survivre dans sa forme actuelle".
Quatre économistes soutiennent en effet l'hypothèse d'une sortie de l'Allemagne, plutôt qu'un départ des économies en difficultés comme la Grèce.
"La zone euro va perdre trois ou quatre membres --Grèce, Portugal et peut-être Irlande-- et pourrait tout aussi bien éclater complètement à cause des tensions grandissantes entre la France et l'Allemagne", a relevé Tim Congdon, de la société de consultants International monetary research.
Pour Peter Warburton, de la société Economic Perspectives, l'euro sera dans cinq ans "un refuge pour les faibles, et non une forteresse pour les forts".
Commentaire : une monnaie unique pour 27 pays, sans taux de change, sans harmonie sociale et fiscale doit être fragile.