18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 07:37

 

Du blog de Jacques Tourtaux, extrait

 

(...)

En donnant un avis à la fermeture du site de DREUX, les organisations syndicales FO, CFDT, CFE-CGC et CFTC ont trahi la classe ouvrière et le travail de longs années du syndicat CGT du site. Celles ci se sont positionnés, malgré la victoire des travailleurs en lutte  qui avaient obtenu  du  TGI de Chartres, la réouverture du site de Philips et du maintien de la production. Un gâchis, d'une bureaucratie syndicale qui  doit-être condamné, car, les syndicalistes jaunes de Philips  ont accepté d'accompagner les licenciements et de mettre  212 salariés à la rue, pire, ils ont aussi accepté qu 'aucun recours ne soit possible.

 

Philips n'a jamais  justifié son argumentaire économique pour fermer le site de Dreux.

 

En l’absence de données prévisionnelles, les membres du syndicat CGT Philips ne pouvaient pas se permettre de se prononcer sur ces éventuelles menaces. Aucune démonstration des difficultés économiques à venir (sauvegarde de compétitivité) n’a été effectuée. Compte tenu des échanges du cabinet d’expert avec la direction de Philips France, il apparaît quasi-certain que la direction et le groupe n’étaient pas en mesure de prouver la menace sur la compétitivité… les éléments n’existant pas.

 

Le syndicat CGT Philips EGP Dreux, a constaté que malgré les demandes multiples du cabinet SYNCEA pour établir son rapport complémentaire et malgré les questions réitérées du 29 mars 2010, la CGT n’était pas en mesure de poursuivre la procédure d'information/consultation relative au projet de restructuration et de PSE en raison de l'incapacité de la Direction Générale de PHILIPS de fournir et justifier des raisons économiques d'un tel projet dans le périmètre pertinent, c'est à dire le secteur d'activité  tel que défini sur le plan juridique.

 

Philips concluera  cette parodie de consultation par un chantage inacceptable afin d’arracher un avis sur le livre II contre l’application de résultat des négociations sur le livre I.

 

Le syndicat CGT Philips, a  attiré l'attention sur cette forme de procédure qui entrave le droit syndical. En actant , la phrase suivante sur le livre1  : « il est précisé que les propositions du 16 mars 2010, intégrées dans le présent document sont liées à l’aboutissement de la procédure de licenciement et à l’envoi des lettres individuelles de notification le 16 avril 2010 », celle-ci entrave l’intégrité des élus afin de leur extorquer un avis. La  « belle  honnêteté » du groupe Philips, qui utilise le chantage pour supprimer les 20.000 euros contre l’aboutissement d’une procédure de licenciement est une honte.

 

Notre déontologie syndicale s’en trouve bafouée car en appliquant ces pratiques déloyales Philips avec la complicité du syndicat FO du site s'est garanti qu’aucune action de contestation concernant le projet de la fermeture du site de Dreux dans un délai de 15 jours à partir du 29 mars 2010 (date de recueil des avis) ne sera engagée. la CGT du site et  les travailleurs estiment, avoir été entravé du droit à nous défendre .

 

Pour le  syndicat CGT de Philips Dreux , cette fermeture du site de Philips Dreux  laisse un goût amer  de colère d'une lutte inachevée face aux patronats . Un gâchis pour la classe ouvrière. Il est certain que la CGT du site continuera la lutte face au système capitalisme, qui broie les travailleuses et travailleurs ainsi que leurs familles. Nos vies valent plus que leurs profits!

 

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 16:52

 

Nouvelobs le 15/04/10

 

(...)

Luc Rouban, directeur de recherche au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), explique que si des économies budgétaires ont été réalisées avec ces suppressions de postes, les conséquences négatives sont importantes. "Les services sont de plus en plus démunis, face à une demande croissante de la part du public en temps de crise. On le voit dans l'Education, avec les actes violences, dans le secteur hospitalier, qui subit des restructurations… Parmi les policiers, des protestations se font également entendre."

 

 "Un tournant historique"

 

 "C'est un tournant historique. Jamais on n'avait connu une telle réduction de postes sous la Ve république", poursuit Luc Rouban.

 

Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, première organisation syndicale de la fonction publique, ne dit pas autre chose : '"on est dans le noyau dur des suppressions de postes. Les conséquences des 100.000 non-remplacements se font déjà sentir dans les administrations, dans l'éducation, dans les hôpitaux… Le service rendu est de moindre qualité." Selon elle, "le gouvernement n'entend pas les alertes, n'infléchit pas sa politique. Il persiste avec le dogme du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux. Il devrait pourtant mesurer le coût de cette politique pour la société : il sera bien plus grand que les économies qu'il espère faire. " Si les usagers subissent les effets des baisses d'effectifs, les premiers à en faire les frais sont les fonctionnaires eux-mêmes.

 

Des conditions de travail dégradées

 

"Les conditions de travail se sont dégradées, cela affecte la santé physique et mentale des fonctionnaires. La France est le pays où ils dénoncent le plus leurs conditions de travail", indique Luc Rouban. "Les cadres sont de plus en plus investis dans leur travail car il y a de moins en moins d'employés", explique-t-il encore.  Enfin, met-il en avant, la raréfaction des postes rend l'accès à la fonction publique encore plus difficile lors des concours.

 

 Pour faire avaler la pilule des suppressions de postes, Nicolas Sarkozy avait promis de revaloriser les salaires des fonctionnaires grâce aux économie réalisées.

 

"En pratique, en contrepartie du blocage des rémunérations des fonctionnaires, des primes et 50% des économies réalisées avec les suppressions de postes devaient être réparties parmi les fonctionnaires. Mais concrètement, cela ne représente que quelques centaines d'euros par personne", souligne Luc Rouban.

 

"C'est la double peine"

 

 "Pour les fonctionnaires, c'est la double peine. Leurs conditions de travail sont dégradées et en plus l'argent promis n'a pas été versé. Dans l'Education nationale, on constate que la revalorisation ne concerne que les jeunes enseignants. Le ministère a redistribué l'argent économisé uniquement aux débuts de carrière, car autrement les sommes auraient été infimes. A force de restriction budgétaire, le gouvernement ne peut plus tenir ses promesses. C'est une politique qui mène dans l'impasse", indique pour sa part Bernadette Groison.

 

 Le gouvernement peut-il poursuivre dans cette voie et tenir un rythme aussi soutenu de suppressions de postes ? Non, assure, Luc Rouban. (...)

 

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 14:59

 

 

De l'Union syndicale des magistrats (USM) et du Conseil national des barreaux (CNB)

 

 

 

(...)

Les pouvoirs d'enquête des juges d'instruction ne peuvent être confiés aux procureurs, comme le propose la garde des Sceaux, sans que le statut de ces magistrats du parquet ne soit modifié pour les rendre indépendants du pouvoir exécutif.

 

Mais la Chancellerie a souligné à maintes reprises que cette question relevait d'une réforme constitutionnelle, qui n'est pas envisagée avant 2012.

 

Opposés à la suppression du juge d'instruction, l'USM et le CNB proposent notamment de regrouper ces magistrats en "pôles", comme le prévoyait une loi votée en 2007 à la suite de l'affaire d'Outreau, mais qui n'a pas été appliquée.

 

Ce "collège de l'enquête et de l'instruction", composé de trois magistrats du siège, serait chargé des crimes et délits complexes actuellement confiés au juge d'instruction. Mais il jouerait aussi un rôle dans les 96% d'affaires pénales actuellement traitées par le parquet: il répondrait aux questions des parties sur l'enquête menée par le procureur, et pourrait, s'il est opposé à ce qui a été proposé ou refusé par le procureur, se charger lui-même des investigations. Ce collège constituerait "un véritable contre-poids en face du procureur chargé de l'enquête", ont fait valoir le CNB et l'USM.

 

Pour les questions de placement en détention provisoire, les décisions seraient prises, non plus par le seul juge des libertés et de la détention (JLD), mais par un tribunal des libertés et de la détention. Ce dernier serait aussi compétent pour les mesures de contrôle judiciaire et le placement sous surveillance électronique.

 

Les deux organisations [majoritaires] font également des propositions sur la garde à vue. Celle-ci ne serait possible que pour les personnes encourant au moins trois ans de prison. Une décision du procureur serait nécessaire au bout de six heures - et non 24 heures - pour la poursuivre.  Tous les régimes seraient unifiés, sauf en matière de terrorisme. La garde à vue de 24 heures, renouvelable une fois, serait donc également appliquée aux affaires de stupéfiants et de criminalité organisée. Si l'enquête doit se poursuivre au-delà, avec rétention de la personne, elle passerait du stade policier au stade judiciaire, avec saisine du collège de l'enquête et de l'instruction.

 

La présence de l'avocat serait autorisée dès le début, avec accès au dossier et présence aux interrogatoires.

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 15:21

  *COR ou Conseil d'Orientation des Retraites

 

 

Le Monde  14/04/21010   extrait

 

"Faire des propositions pour 2050, ce n'est pas sérieux, c'est Nostradamus", estime pour sa part Jean-Claude Mailly sur Radio Classique. Pour le secrétaire général de FO, les prévisions du COR sont destinées à "faire peur aux gens et vont servir à la propagande gouvernementale". En estimant le besoin de financement annuel du système de retraite à l'horizon 2050 dans une fourchette de 72 à 115 milliards, le COR "fait comme si on n'[allait] rien changer dans la répartition des richesses et de la fiscalité", explique le secrétaire général de FO.

 

A partir de ces prévisions qui "se situent dans la logique de réduction des déficits du gouvernement, vous arrivez à des solutions dégradées et, sans parler de 2050, vous faites peur aux gens", ajoute M. Mailly, qui ne se sent "pas du tout engagé" par ces projections. "Personne n'est capable de faire des prévisions à cinquante ans. Deux ans avant la crise on ne savait pas qu'il allait y avoir la crise, il va y avoir huit présidentielles d'ici là, on se calme, on peut régler le problème", poursuit M. Mailly. Pour arriver à ces chiffres "le COR est obligé de prendre quelques critères sur l'emploi, la croissance, les gains de productivité, mais en gardant la même répartition des richesses", a-t-il dénoncé.

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 08:26

 

La présidente du Medef s'attaque à l'âge légal de 60 ans de départ à la retraite, le qualifant de symbole !!

 

Par ailleurs, elle encouragerait la retraite par capitalisation, justement ce qu'il ne faut pas faire.

 

 

Ce qu'il faut faire :

 

I) éviter les licenciements, et préserver l'emploi,

 

II) ne pas supprimer de postes,  notamment dans la fonction publique,

 

III) revoir la fiscalité, bien sûr les niches fiscales, mais pas seulement.

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 13:49

 

Le Monde 07/04/10, extrait

 

Quelque 370 personnalités issues de la gauche syndicale, politique, associative mais aussi des milieux des économistes et des sociologues, y dénoncent "le coup fatal au système de retraites par répartition" et appellent à "une vaste mobilisation citoyenne" pour défendre une autre voie.

 

 

Les pétitionnaires s'en prennent sans ambages aux réformes du gouvernement envisageant la suppression de l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans, la remise en cause du calcul des pensions sur les six derniers mois d'activité dans le secteur public et l'allongement de la durée de cotisation.

 

 

Ils mettent également en cause les travaux du COR qui préconiseraient la mise en place d'un système par points. "Il s'agirait, dénonce le texte, de ne plus avoir à assurer un taux de remplacement de salaire défini à l'avance et de faire de la variation du niveau des retraites le moyen d'équilibre financier des régimes."

 

 

Pour ces contestataires, toutes ces pistes mèneraient à "une régression sociale", dues non aux contraintes démographiques invoquées mais à la logique de réduction des dépenses publiques à l'oeuvre depuis des mois. Ils suggèrent donc d'inverser le raisonnement économique pour renflouer le système et préconisent, notamment, "l'accroissement des prélèvements sur la richesse produite (...)"

 

 

 

Commentaire

 

Voilà une recherche de pistes nouvelles qui mérite d'être fortement encouragée.

 

 

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 13:27

 La gazette.fr

 

 

Les députés ont adopté le 8 avril 2010 à main levée, le volet du projet de loi sur la fonction publique revalorisant les carrières d'infirmiers avec report de l'âge de leur retraite de 55 à 60 ans.

 

Cette réforme qui fâche, tant la gauche que la plupart des syndicats d’infirmiers, prévoit qu’infirmiers et paramédicaux devront individuellement choisir, à partir de juin, entre une meilleure rémunération – environ 2.000 euros nets en plus par an – avec, en contrepartie, un départ à la retraite à partir de 60 ans et le maintien de leur droit à la retraite à partir de 55 ans, mais avec une revalorisation bien moindre.

 

Cette modification du régime de retraite des personnels infirmiers, incluse dans une lettre rectificative au projet initial sur le dialogue social qui attendait sur le bureau de l’Assemblée depuis un an, découle de la reconnaissance du diplôme d’infirmier au niveau licence.

 

Cette reconnaissance sera automatique pour les étudiants qui ont commencé leurs études en 2009. Cela leur vaudra, à partir de 2012, d’être en catégorie A de la fonction publique hospitalière (et non plus en catégorie B). Mais, pour les personnels en activité, il y aura, à partir de juin 2010 et durant six mois, une option de choix entre la catégorie A et la B.

Historique selon Roselyne Bachelot, provocation pour l’opposition

En séance, les députés de gauche ont dénoncé un passage en force et demandé le retrait pur et simple de l’article 30 qui réforme le régime de retraite des infirmiers.

 

Pour le groupe GDR (Communistes et Verts), Jacqueline Fraysse a dénoncé pire qu’un marché de dupes, un chantage. Avec cet article 30, a-t-elle lancé, vous atteignez le paroxysme du mépris, tant sur la forme que sur le fond. Honte à vous ! Elle a souligné que la remise en cause de la pénibilité va financer la revalorisation salariale annoncée.

Une véritable provocation !, s’est écrié Pascal Terrasse (PS) en accusant le gouvernement de désorganiser le dialogue social.

 

Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé a âprement défendu l’article décrié, en soulignant qu’il ne s’agit pas d’une réforme des retraites » mais de la réforme LMD (licence-master-doctorat) qui « offre une avancée considérable dans la reconnaissance des infirmiers.

Défendant une réforme qu’elle a qualifié d’historique, elle a fait valoir que la reconnaissance des diplômes attribuera l’équivalent d’un 13e mois de salaire tout au long de leur carrière mais aussi d’un 13e mois de pension tout au long de leur retraite. Aux députés qui l’accusaient de brader la prise en compte de la pénibilité dans l’établissement de l’âge de la retraite, elle a rétorqué que l’espérance de vie des infirmières à 55 ans est de 31,6 ans, exactement comme la moyenne des femmes françaises.

 

Le reste du projet transpose, dans la loi, un accord signé à Bercy le 2 juin 2008 entre le ministère de la Fonction publique et six organisations syndicales de fonctionnaires sur huit (CGT, CFDT, CFE-CGC, FSU, Unsa, Solidaires). Il tend principalement à assouplir les conditions de validité d’un accord signé au sein des fonctions publiques.

Le gouvernement devrait aussi choisir de passer en force, par le biais d’amendements du gouvernement, sur la question de l’intéressement collectif. Le sujet avait fait l’objet d’un accord-cadre, mais n’avait pas été signé par les syndicats.

Après le déluge d’amendements déposés la semaine dernière par les socialistes sur le projet, le bureau de l’Assemblée avait décidé le report d’une semaine de l’examen du texte en organisant un temps programmé fixé à 15 heures.

Faible majorité d’infirmières hospitalières favorables à la retraite à 60 ans selon un sondage

Une faible majorité d’infirmières hospitalières (40%) accepteraient de travailler jusqu’à 60 ans, au lieu de 55 ans, pour gagner plus, 37% s’y refusant, selon un sondage BVA commandé par le ministère de la Santé et publié le 8 avril.

Ce pourcentage est de 50% pour les infirmières âgées de moins de trente ans; 26% d’entre elles préférent conserver le système actuel.

85% des personnels infirmiers ont connaissance de la réforme, relève le sondage. Mais 23% d’entre eux sont encore incapables de faire un choix, et 21% ne savent que penser de la réforme. Pour autant, 45% l’accueillent favorablement; 34% y sont opposés et 21% ne se prononcent pas.

A la question de savoir si « cette réforme contribue à valoriser le métier d’infirmier », 47% répondent par l’affirmative et 44% par la négative; 9% ne se prononcent pas.

Le sondage a été réalisé par téléphone du 6 au 7 avril auprès d’un échantillon de 318 infirmières hospitalières du secteur public de moins de 50 ans, selon la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes: type d’établissement, sexe, âge et ancienneté. 

 

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 08:56

 

Le Communiqué fédéral de la CGT

A l’écoute des propos tenus dans la presse par des représentants de la direction SNCF, les tentations vont être grandes d’afficher aux yeux de l’opinion publique et des cheminots un niveau de mobilisation bien en deçà de la réalité de la mobilisation des cheminots, notamment lors de la première journée de grève du 7 avril 2010.

Comme elle l’a déjà fait par le passé, la direction de la SNCF risque de communiquer, pour la journée du 7 avril 2010, un chiffre de grévistes sur le périmètre du préavis de grève de Sud rail, c'est-à-dire tous services confondus. Ce décompte permettrait d’amoindrir significativement la réalité du rapport de forces puisque le nombre de grévistes se ferait sur le périmètre des agents devant travailler dans l’ensemble des métiers. Ce serait à nouveau une façon pour la SNCF de se départir de ses responsabilités et refuser les négociations.

Or, le préavis de grève de la CGT couvre pour la journée du 7 avril 2010 les cheminots du périmètre Fret, de la Traction (conducteurs...) et des Etablissements Commerciaux Trains (Contrôleurs...). C’est donc sur ces périmètres qu’il faudra faire le décompte réel des grévistes et donc évaluer le rapport de forces du 07 avril 2010 qui doit contraindre la direction de la SNCF à ouvrir de véritables négociations.

Pour la journée du 8 avril, le décompte pourra s’effectuer avec l’ensemble des services puisque des préavis CGT dans les autres métiers prendront effet mercredi 7 avril à partir de 20h.

Montreuil, le 06 avril 2010

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 16:10

 

 

L'INSEE publie récemment [ voir "Les Echos" pour plus ample information]  une étude qui ne manquera pas d'intéresser l'opposition. Les indicateurs classiques d'inégalités de niveau de vie restant globalement stables (les 10 % de ménages les plus aisés gagnent un peu plus de trois fois ce que perçoivent les 10 % les plus pauvres), l'institut statistique, qui cherche depuis quelques années à décrire la dispersion des revenus aux extrêmes, a pris pour sujet d'étude le 1 % de " très hauts revenus ". Il fallait, pour entrer dans cette catégorie en 2007, déclarer au fisc au moins 84.500 euros annuels par " unité de consommation " (lire ci-dessous).

 

 

Premier enseignement, la dispersion, au sein de cette catégorie, est elle-même particulièrement forte. Les très hauts revenus s'étalent ainsi jusqu'à 13 millions d'euros, l'entrée dans la catégorie du 0,01 % de personnes les " plus aisées " démarrant à 688.000 euros annuels, toujours par unité de consommation. Et si le revenu moyen du 1 % des plus riches avoisine 150.000 euros, les moyennes ne sont plus très significatives.

 

Le 1 % de personnes à " très hauts revenus " déclaraient en 2007 au moins 84.500 euros de revenus par unités de consommation (le premier adulte d'un ménage compte pour un, chaque personne de 14 ans et plus pour 0,5 et chaque enfant plus jeune pour 0,3). Soit, par exemple, 5.300 euros nets mensuels pour chacun des deux membres d'un couple, ou 15.000 euros nets mensuels pour un couple avec deux enfants. Parmi ce 1 %, l'Insee distingue les " plus aisés " (le 0,01 % de personnes aux plus hauts revenus, soit 5.800 personnes), les " très aisés " (le 0,09 % suivant) et les " aisés " (le 0,9 % suivant).
 
 

Second enseignement, le nombre de riches a " explosé " entre 2004 et 2007, la période de référence observée par l'Insee. Ainsi, " le nombre de personnes dépassant les 100.000 euros de revenus annuels s'est accru de 28 %, celui dépassant les 500.000 euros [par UC, NDLR] de 70 % ", note l'Insee. Les effectifs de cette catégorie sont passés sur la période de 6.500 personnes à 11.000. Par ailleurs 384.000 personnes ont eu, en 2007, un revenu déclaré par UC supérieur à 100.000 euros. Sur la période 2004-2007, ce sont les revenus du patrimoine (+ 46 %) et les revenus exceptionnels (+ 55 %), par exemple les plus-values ou les levées d'option, qui ont tiré l'ensemble. Les revenus directs du travail n'ont, eux, progressé " que " de 11 % sur la période. Le revenu moyen des 90 % de Français les moins dotés ayant progressé de 9 % sur la période, " c'est une augmentation des inégalités par le très haut ", souligne Julie Solard, de l'Insee.

 

 

Au total, les revenus du 0,01 % des plus aisés sont constitués, pour moitié, de revenus exceptionnels et du patrimoine. Leur volatilité est, de ce fait, forte. Ainsi, 44 % des plus aisés en 2007 n'étaient pas dans cette catégorie l'année précédente. " Mais ils se situaient cependant très majoritairement au niveau des aisés et des très aisés ", relativise l'Insee. La crise financière aura en revanche sûrement marqué, dès les revenus 2008, un recul des très hauts revenus : le CAC 40 était passé de 3.500 points fin 2003 à 5.600 points fin 2007.

 

 

Troisième enseignement, les taux d'imposition sur le revenu de cette catégorie de ménages sont loin de correspondre aux taux théoriques. Alors qu'ils devraient, compte tenu du barème progressif de l'impôt sur le revenu, subir une imposition d'environ 36 %, " pour les personnes très aisées et les personnes les plus aisées, le poids de l'imposition [...] est de l'ordre de 25 % seulement ", note l'Insee. En moyenne, les ménages fiscaux les plus aisés acquittent 270.000 euros d'impôt sur le revenu. Pour l'ensemble du 1 % de très hauts revenus, le taux moyen d'imposition est de 20 %. Une situation rendue possible par le jeu des niches fiscales. Des chiffres qui donneront du grain à moudre aux partisans d'une réforme des niches, alors que le gouvernement s'est engagé à trouver 6 milliards d'euros d'économies.

 

 

[Un commentaire :

 

L'enseignement supplémentaire serait d'arrêter de montrer les plus riches dans la presse en général et people en particulier comme des modèles.]

 

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 13:55

 

C'est un privilège de plus. Au total, cela représentera des sommes très importantes.

 

Cette année ce sont les terminales, l'an prochain les premières, ensuite les secondes...

 

"J'aurais pu commencer par les maternelles" aurait dit le Président lors d'une visite à Athènes !

 

(lors du débat au Sénat, un sénateur centriste s'y était opposé avec un amendement, sans succès)

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  • : Coordonne6
  • : Le blog a été créé le 14/06/2007 en vue d'un programme social, économique et politique nettement égalitaire, démocratique et à gauche. Toute présentation sur internet différente de la nôtre -notamment avec de nombreuses publicités- n'est pas de notre responsabilité. L'article fondateur de la coordination suite au 6 mai 2007 est le premier inscrit en date sur ce blog. La rédaction d'un programme arrimé à des principes fondamentaux et écrite en quatre ans est intitulée "programme de A à Z". La lettre "i" nous a inspirés pour parler d'investissement. A la lettre "K" nous sommes keynésiens c'est-à-dire pour le maintien du pouvoir d'achat et d'une saine consommation. Ce qui fait fonctionner normalement le cercle économique. Pour le "N" nous tentons d'expliciter ce qu'est un "NON" avec un rappel des 55% de votants opposés à l'Europe de 2005. Le "P" définit le prix et "ce qui n'a pas de prix"... Monique Renouard Bretagne. Nous exprimons nos condoléances à toutes les victimes des attentats avec une grande tristesse en évitant d'exciter la haine et en appelant les gouvernants à ne pas se tromper de cible. 19 août 2017.
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