15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 17:37

La réunion, à Paris, des ministres du G20 à Paris s'est achevée sur un satisfecit aux efforts faits par la zone euro pour sortir de la crise de la dette. Les Etats-Unis s'opposent à un renforcement des moyens du FMI proposé par les pays émergents pour aider l'Europe en crise. Mais le G20 s'engage à poursuivre les discussions pour que le fonds soit doté des "ressources adéquates" en vue du sommet de Cannes. Les tractations se poursuivent sur le relèvement de la décote exigée sur la dette grecque et la recapitalisation des banques. Rendez-vous est pris pour le Conseil européen du 23 octobre pour arriver au sommet du G20 de Cannes avec une Europe en ordre de marche pour que le monde puisse discuter des moyens de relancer la croissance.

 

Les ministres des finances du G20 réunis ce samedi à Paris ont salué à la clôture de leur réunion la détermination des Européens à présenter dans les prochains jours un paquet de mesures visant à restaurer la stabilité de la zone euro, sur fond de craintes sur la santé de l'économie mondiale. La France et l'Allemagne ont promis de présenter au sommet européen du 23 octobre prochain un plan pour recapitaliser les banques, répondre à la situation pire que prévu de la Grèce, accroître la puissance de feu du Fonds européen de stabilité financière et réformer la gouvernance de la zone euro.

 

Les pays du G20 se sont dit sont prêts à aider l'Europe à endiguer la crise de la dette, afin que le monde puisse renouer avec la croissance, mais à condition qu'elle prenne ses problèmes à bras le corps. Le communiqué finale indique que les vingt principaux pays riches et émergents s'engagent notamment à ce que le Fonds monétaire international (FMI) soit doté de "ressources adéquates". Plusieurs grands pays émergents, dont la Chine, le Brésil et l'Inde, étaient favorables à un nouveau renforcement des moyens du Fonds afin qu'il soit capable, si besoin, d'endiguer une éventuelle propagation de la crise de la dette à des poids lourds comme l'Italie ou l'Espagne et, au-delà, à toute l'économie mondiale. La France, qui préside le G20, y est aussi favorable, tout comme la directrice générale du Fonds, Christine Lagarde.

 

Mais l'Allemagne est plus réservée et, surtout, les Etats-Unis, premier contributeur du FMI, y sont hostiles, estimant pour l'instant qu'il est doté de ressources suffisantes et se refusant à augmenter les droits de vote des pays émergents. "Nous allons au cours des jours prochains poursuivre nos discussions mais nous avons déjà contractualisé des accords qui seront très importants", a dit le ministre français des Finances, François Baroin, après une rencontre vendredi avec son homologue allemand Wolfgang Schäuble et Nicolas Sarkozy.

 

Malgré quelques différends, notamment sur la façon de mettre en application l'accord du 21 juillet dernier, les Européens se sont montrés plus confiants que lors des dernières réunions internationales. Les marchés européens ont à nouveau légèrement rebondi et l'euro était bien orienté face au dollar. "L'Europe avance clairement" vers une solution, s'est réjoui Timothy Geithner. Comme promis en septembre, le fonds de secours de la zone euro (FESF, fonds européen de stabilité financière) est enfin opérationnel, près de trois mois après son adoption. Mais le Vieux Continent n'est pas tiré d'affaire, comme le montre un nouvel abaissement de la note financière de l'Espagne par Standard and Poor's. Le sujet le plus épineux est assurément la recapitalisation des banques européennes, que l'hypothèse d'un défaut de paiement partiel de la Grèce et d'une dépréciation de leurs titres en portefeuille fragilise. La note de BNP Paribas a ainsi été dégradée, à AA-, par Standard & Poor's vendredi.

 

Les discussions se poursuivent pour définir l'ampleur de la perte que doivent accepter les banques et le secteur privé dans le cadre d'un défaut partiel de la Grèce. Le 21 juillet, l'accord portait sur une dépréciation de 21% mais plusieurs sources officielles évoquent une décote qui pourrait être proche de 40%, voire de 50%, selon Alain Minc. Plusieurs banques de la zone euro ont d'ores et déjà acté une perte de 50% dans leurs comptes. Toute la question est de faire en sorte qu'un défaut de la Grèce ne conduise par au déclenchement des CDS (assurances contre le risque de défaut sur la dette souveraine) et surtout ne soit pas suivi d'une contagion aux créances sur le Portugal, l'Irlande, l'Espagne et l'italie.

 

La pression devrait donc monter sur les banques pour les forcer à se recapitaliser et leur permettre de supporter d'éventuelles pertes plus importantes qu'attendu sur la dette souveraine des pays les plus fragiles de la zone. Ce plan européen sera intégré à une série d'engagements qui seront dévoilés au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G20 des 3 et 4 novembre à Cannes, qui clôturera la présidence française du forum des 20 grandes économies mondiales. De nombreuses mesures examinées par les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 réunis vendredi et samedi à Paris ont été renvoyés à cette échéance.


Le président américain, Barack Obama, a appelé vendredi la chancelière allemande, Angela Merkel, pour parler de la crise dans la zone euro, qui selon lui représente un danger important pour l'économie américaine. Les deux dirigeants ont abordé la question des préparatifs en vue du sommet du G20, qui se tiendra à Cannes, les 3 et 4 novembre, et sont tombés d'accord pour "rester en contact étroit avant la rencontre". La réunion des ministres des finances a aussi avancé sur les autres questions au menu du Sommet de Cannes. Une des priorités de la présidence française est de parvenir à un accord sur la réduction des grands déséquilibres économiques et financiers mondiaux, avec l'objectif que les sept pays identifiés comme sources principales de ces déséquilibres présentent à Cannes "deux ou trois mesures significatives" en ce sens. "Il faut des mesures de consolidation budgétaire pour les pays en déficit excessif et des mesures susceptibles de soutenir l'activité mondiale pour ceux qui ont des excédents", avait expliqué une source française avant la réunion. La Chine est directement visé. Selon un responsable d'un pays du G20, les Chinois se sont ainsi dits prêts à "faire en sorte que la croissance en Chine ne ralentisse pas, même s'il y a un risque d'inflation, à travers une politique budgétaire expansionniste". Aucune avancée majeure n'est en revanche attendue à Paris concernant la monnaie chinoise, le yuan, dont le strict contrôle par Pékin est considéré comme l'une des causes des grands déséquilibres mondiaux. Le "sentier d'intégration" du yuan dans le panier de monnaies des droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international, une discussion sous-tendue par le desserrement de la monnaie chinoise, figure parmi les priorités de Cannes, avec l'objectif d'obtenir un calendrier.

 

Le communiqué final du G20 Finances  réaffirme que ses membres s'assureront que les banques disposent des liquidités suffisantes, en particulier à travers les banques centrales, comme elles s'étaient engagées à le faire au récent G7 Finances à Marseille. Les discussions portaient encore samedi sur l'opportunité de publier la liste des banques considérées comme faisant courir de par leur taille un risque systémique au système financier mondial, pour lesquelles le G20 doit s'accorder sur des surcharges en capital. Là encore, les décisions définitives seront prises à Cannes. Des "principes" pour les pays émergents souffrant des mouvements de capitaux spéculatifs doivent par ailleurs être finalisés pour le sommet à venir du G20, pour permettre de contrôler ces flux afin d'éviter la déstabilisation de leur économie.

 

latribune.fr avec Reuters - 15/10/2011, 12:22
 
  
Commentaire : Rien de bien nouveau sous le soleil économique planétaire, avec les immuables oppositions :
créanciers / débiteurs, banques / Etats, spéculateurs / gagne-petit, etc.
 
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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 18:06

Sur Les Echos de Bruxelles

 

Un accord a été trouvé entre les Etats belge et français. Selon une source proche du dossier, citée par le Wall Street Journal et confirmée par nos collègues du Tijd, la Belgique rachèterait Dexia Banque pour 4 milliards d'euros. Un prix situé dans la fourchette basse évoquée par Yves Leterme. Dans un premier temps, l'Etat possèderait ainsi 100% du capital. Par après, ce capital serait ouvert aux Régions.

Plus de détails seront divulgués à l'issue du conseil d'administration. Reste à savoir si le destin de Dexia sera tranché ce dimanche soir. En tout cas, les ministres ont eu pour consigne de rester en stand by. Un conseil des ministres est programmé pour 22 heures car un comité restreint (kern) ne peut valider ce type d'opérations. L'heure pourrait encore changer.

Préalablement, le Premier ministre avait expliqué que tout dépendait à présent "du conseil d'administration". Du côté des trois Régions, l’accord conclu entre les gouvernements belge et français inquiète: "le pire plane sur nous(1)", nous confie un ministre wallon.

Pourtant, un communiqué du premier ministre avait annoncé que "les gouvernements belge, français et luxembourgeois réaffirment (...) leur solidarité dans la recherche d’une solution qui assure l’avenir de Dexia", une solution "qui est aussi le fruit de concertations intenses avec l’ensemble des partenaires concernés"
 
Le premier ministre démissionnaire espère que la garantie s'élèvera à un peu moins de 100 milliards. Comme la Belgique est actionnaire à 63%, la part belge ne devrait donc pas dépasser 63 milliards d'euros. Mais il estime que le pays doit supporter moins que 63% des charges.

Au cours de l'émission, le premier ministre a aussi assuré que le gouvernement est prêt à contribuer à trouver au cours des prochains jours une solution pour le holding communal de Dexia.

Sur le plateau de "Mise au Point" de la RTBF, le ministre des Finances a parlé de "forte montée en puissance" de l'Etat belge dans Dexia et souligné qu'elle ne sera pas seule à contribuer à apporter les garanties à la banque. Celles apportées par l'Etat au premier sauvetage de Dexia en 2008 ne lui ont rien coûté, a-t-il souligné.

Pour l'avenir, Didier Reynders estime que, comme en 2008, l'Etat n'a pas vocation à rester éternellement dans Dexia mais qu'il n'est pas question non plus d'y brader ses actifs. "Dans 5 ans ou plus, on sera peut-être toujours dedans", a-t-il dit.

Il estime aussi que la "bad bank" à créer est moins problématique que ce fut le cas en 2008, car les actifs concernent essentiellement des emprunts à long terme pour les communes, que les Etats peuvent garantir.

Au cours des derniers jours, le rôle joué par le président du Conseil d'administration de Dexia, l'ancien premier ministre Jean-Luc Dehaene, a été mis en cause, pour avoir été, aux yeux de certains, trop complaisant envers le partenaire français. Didier Reynders n'a pas rejoint ces critiques, soulignant la double difficulté à laquelle devait faire face l'ancien premier ministre: concilier les intérêts de la banque avec ceux parfois différents du partenaire français et le "travail gigantesque" pour harmoniser les positions de tous les partenaires belges.


 Régions, dindons de la farce ?

L’accord conclu entre les gouvernements belge et français inquiète les dirigeants des trois Régions. "Nous n’avons pas été associé, ni même informé, nous confie un ministre. Le pire plane sur nous."

Le pire, ce serait la déconfiture du Holding communal. Les garanties apportées par les trois Régions sur les emprunts du HC seraient alors actionnées. Perte sèche : 450 millions.

Et il faut y ajouter les 120 millions de commercial paper. Rappelons aussi que le HC doit 1,2 milliard à Dexia Banque, créance qui serait enterrée en cas de faillite. "Pour l’instant, c’est la crispation, le refus total de nous transmettre la moindre information", regrette-t-on au gouvernement wallon.

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 15:07

 

Informations REUTERS , extrait

 

'Selon le JDD, "l'Etat a proposé de soutenir les banques françaises de la même manière qu'en 2008". "Le schéma consistait à injecter cette fois entre 10 et 15 milliards d'euros d'argent public pour renforcer leurs fonds propres."

 

"Plusieurs schémas d'intervention étaient à l'étude, des simples prêts jusqu'à l'émission d'actions de préférence assorties de warrants", poursuit le journal. 

 

La Société générale, dont le cours de Bourse dégringolait, a accepté cette solution à condition que toutes les banques françaises participent mais "BNP Paribas a refusé d'être solidaire, enterrant aussitôt le projet", écrit le JDD.

 

Contactées par Reuters, BNP Paribas et Société générale n'ont fait aucun commentaire.  

 

Pour faire face à la crise financière consécutive à la chute de la banque américaine Lehman Brothers, l'Etat français a mis sur pied à l'automne 2008 un plan d'aide au secteur bancaire en mobilisant une enveloppe de 360 milliards d'euros, dont 40 milliards pour renforcer les fonds propres et 320 milliards pour aider les banques à se refinancer via la Société de financement de l'économie française (Sfef). (Jean-Baptiste Vey, avec Lionel Laurent, édité par Jean-Loup Fiévet) '

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 17:48

Italie, Grèce et Portugal en difficultés ?

 

Un extrait de La Voix du Nord :

 

 

Italie

 

Face à un endettement de 1 900 mds d'euros, équivalent à 120 % de son produit intérieur brut (PIB), l'Italie a adopté la semaine dernière un plan d'austérité draconien de 54,2 mds d'euros avec l'objectif de ramener le budget à l'équilibre en 2013.

 

Mais ce plan de rigueur, combinant hausse des impôts et baisse des dépenses, et adopté après de multiples modifications et tractations, ne convainc pas.

 

Comme avec Athènes, la Commission européenne a insisté hier sur la nécessité pour l'Italie de dégager un « consensus politique national » sur les mesures de réduction du déficit et de la dette afin d'essayer de faire en sorte que les « partenaires sociaux » soutiennent le programme de rétablissement des comptes publics.

 

Sur les places financières, alors que les bourses européennes et Wall Street reprenaient des couleurs, les craintes de contagion se sont déplacées sur le marché obligataire.

 

À Athènes, le gouvernement grec a repris hier soir ses négociations avec ses créanciers pour éviter un défaut de paiement, à la veille d'un conseil ministériel qui doit finaliser les mesures à mettre en oeuvre pour pour tenir les engagements de redressement des finances du pays. De l'issue de ce nouveau round de négociations dépend le versement en octobre - vital pour la Grèce - de la sixième tranche de 8 mds d'euros du prêt consenti l'an dernier au pays par la zone euro et le FMI.

Aide au Portugal ?  

En cas d'un éventuel défaut de la Grèce, le Portugal pourrait avoir besoin d'une nouvelle aide financière de l'UE et du FMI, a déclaré hier soir le Premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho. « Dans un scénario de défaut de la Grèce, cette aide pourrait être nécessaire et il est important que nos partenaires européens soient convaincus que cela vaut la peine d'aider le Portugal et, dans ce cas, l'Irlande aussi », a dit M. Passos Coelho lors d'un entretien télévisé.

Reste que la fébrilité persiste, en l'occurrence sur la solidité du secteur bancaire européen.

 

La Commission européenne a estimé, avec le Fonds monétaire international, qu'une nouvelle recapitalisation des banques européennes serait « peut-être nécessaire » en raison de l'aggravation de la crise. Le FMI a de son côté mis en garde contre un risque de déstabilisation du système financier mondial tout entier si la crise de la dette en zone euro continue à se propager.

 

Les banques françaises continuent d'être sous pression. Selon le Financial Times, le groupe allemand Siemens a retiré un demi-milliard d'euros d'une banque française pour le placer auprès de la Banque centrale européenne (BCE). Qualifiant cette information de « spéculation », Siemens a refusé d'en dire davantage.

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 08:11

 

Neuf pays européens,  l'Autriche, le Danemark, l'Allemagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Suède et le Royaume-Uni sont contributeurs nets au budget de l'Union européenne, c'est-à-dire qu'ils contribuent davantage qu'ils ne reçoivent. Ils souhaitent le faire savoir à la Commission européenne. Ils refuseraient la proposition de budget 2014-20 qui serait trop élevée. Ils désirent  limiter les dépenses à venir.

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 08:02

sur LeTélégramme

 

La zone euro va connaître une nouvelle semaine sous haute tension avec l'objectif de finaliser un deuxième plan de sauvetage crucial pour la Grèce. Les ministres des Finances de la zone euro, puis de l'Union européenne se réuniront vendredi et samedi en Pologne pour tenter de boucler le plan d'aide à la Grèce de près de 160milliards d'euros promis au pays le 21juillet pour lui éviter la banqueroute. Le temps presse car la situation économique de la Grèce ne cesse de s'aggraver. Le pays a toutes les peines à respecter ses engagements de redressement des comptes publics envers les bailleurs de fonds internationaux. Athènes a encore dû démentir en fin de semaine des rumeurs de défaut de paiement. La Commission européenne a annoncé hier l'envoi «dans les prochains jours» d'une équipe d'experts à Athènes pour plancher sur l'aide à la Grèce, dans l'objectif de conclure d'ici à la fin septembre les travaux des bailleurs de fonds du pays (UE et FMI) sur de nouveaux prêts. De son côté, la Grèce a annoncé hier de nouvelles économies pour limiter son déficit public. Les mesures dévoilées par le ministre des Finances s'élèvent à environ deux milliards d'euros. Elles consisteront notamment en une taxe spéciale sur la propriété immobilière et une réduction du salaire des élus.

 

Commentaire,

 

Les Grecs qui en ont les moyens refusent toujours le principe de la fiscalité, principe incontournable pour la répartition des richesses en démocratie. Au lieu d'augmenter les recettes, c'est la restriction des dépenses publiques qui prime, ce qui continuera d'appauvrir le pays.

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 14:21
sur Nouvelobs KARLSRUHE, Allemagne (AP) — La Cour constitutionnelle de Karlsruhe a validé mercredi la participation de l'Allemagne au plan d'aide à la Grèce et au Fonds européen de stabilité financière (FESF), mais a estimé qu'à l'avenir Berlin devrait obtenir l'aval du Bundestag pour tout plan d'aide impliquant l'argent du contribuable allemand. La Cour a rejeté des plaintes affirmant que la participation allemande avait été décidée au mépris du droit de contrôle des députés sur l'utilisation des fonds publics. Le président de la Cour, Andreas Vosskuhle, a toutefois souligné que le Bundestag devait jouer un rôle actif et ne pouvait simplement servir de chambre d'enregistrement au gouvernement. "Le gouvernement a l'obligation dans les cas de fortes dépenses d'obtenir l'approbation de la commission budgétaire du Parlement", a-t-il souligné. Au Bundestag, Angela Merkel a salué la décision, estimant que les juges avaient "totalement confirmé" les décisions du gouvernement. Dans un vibrant plaidoyer pour l'euro, elle a affirmé que la zone euro était bien plus qu'une simple zone monétaire commune pour l'Europe, ajoutant qu'aucun pays partageant la même monnaie ne s'était jamais fait la guerre. "L'euro est le garant de l'Europe unie", a-t-elle lancé. "Si l'euro s'effondre, l'Europe s'effondre." La décision de la Cour constitutionnelle était très attendue par les marchés financiers. Des analystes notent que l'obligation de consulter le Bundestag risque de compliquer la mise sur pied de futurs plans d'aide. L'implication des députés pourrait signifier que le soutien à un nouveau plan sera "difficile" à obtenir, estime Jennifer McKeown, de Capital Economics. Les plaintes contre la participation au plan d'aide à la Grèce de mai 2010 et au FESF avaient été déposées par le député conservateur Peter Gauweiler et un groupe de professeurs contestant le plan de sauvetage. AP lma/v323
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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 09:27

Et si la France perdait son triple A ? Et si la Société Générale faisait faillite ? Et si la crise s'aggravait dans la zone Euro ? Une fois de plus, les rumeurs ont fait chuter à pic les bourses européennes ce mercredi. Amateurs de sensations fortes, bienvenue dans les grandes montagnes russes des Bourses mondiales. Stress garanti !

 

Alors que l'on s'acheminait ce mercredi en Europe vers un rebond, les places financières ont subitement paniqué à deux heures de la clôture, les investisseurs liquidant leurs actions dans la précipitation.

Moins 5,49 % à Madrid, - 6,65 % à Milan, - 5,13 % à Francfort, - 5,45 % à Paris, aucune place boursière n'a été épargnée par cette brutale rechute. Même le Dow Jones new-yorkais a oublié son rebond spectaculaire de la veille pour reperdre 4,62 % hier soir à la clôture.

Les valeurs bancaires en chute libre

La nervosité a été portée à son comble par les rumeurs de dégradation de la note de crédits de pays européens comme la France, ou de faillites de certaines banques comme la Société Générale. Les valeurs bancaires étaient d'ailleurs les plus touchées, avec une chute de 14,74 % pour Société Générale, 9,47 % pour BNP Paribas et 11,81 % pour Crédit Agricole.

Ces trois banques françaises sont parmi les principaux créanciers privés de la Grèce, de l'Espagne et de l'Italie, et risquent d'essuyer des pertes plus importantes que prévu. Athènes envisage en effet d'étendre son programme d'échanges d'obligations afin d'y inclure des titres à plus longue échéance, ce qui pénaliserait les créanciers, et donc les banques.

À ces craintes s'ajoutent les rumeurs sur une éventuelle dégradation de la note française par une agence de notation. Des rumeurs immédiatement démenties par le gouvernement français, aucune agence de notation n'ayant confirmé une éventuelle dégradation.

Mais le ver est dans le fruit. Avec une dette publique de 2 483 milliards de dollars (88 % de son produit intérieur brut), la France sera en 2015, selon l'économiste Jacques Attali interrogé par Le Monde, « le seul pays noté AAA (à avoir) une dette égale à celle des États-Unis en ratio ».

De quoi être le prochain pays à perdre sa bonne note ? Toujours est-il que Nicolas Sarkozy a écourté hier ses vacances pour présider une réunion de crise sur l'économie. Paris promet d'annoncer, le 24 août, de nouvelles mesures pour atteindre ses objectifs de réduction du déficit indispensables pour conserver son « AAA ».

En attendant, les investisseurs jouent la carte de la peur, et cela promet bien des incertitudes pour les semaines à venir. 

 

 

PAR JEAN-MARC PETIT sur LaVoixduNord économie

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 15:59

sur LeParisien.fr

 

Pour la première fois de leur histoire, les Etats-Unis n'ont plus leur «AAA», la note maximale. L’agence d'évaluation financière Standard and Poor's (S&P) a décidé dans la nuit de vendredi à samedi d'abaisser d'un cran la note du pays, confronté à une dette publique colossale. Pour S&P, le plan de rééquilibrage du budget voté il y a tout juste quelques jours entre le Congrès et l'éxecutif pour relever le plafond légal de la dette est «insuffisant».

Une annonce «coup de tonnerre» qui intervient alors même que les places boursières continuent d'afficher leur nervosité. Suivez en direct les réactions et conséquences.

16 heures. «Les Etats-Unis méritent cette note». Contrairement au prix Nobel d'économie Paul Krugman, un expert financier, Marc Faber, réputé pour son pessimisme, pense que l'abaissement de la note des Etats-Unis est bel et bien justifié. Dans une interview dans la presse suisse, il explique que le plan d'austérité américain ne s'est pas attaqué aux fondamentaux de la dette et que la situation va inéluctablement s'empirer. «Les Etats-Unis ne méritent donc plus leur notation AAA», a-t-il conclu.  

15h50. Le prix Nobel d'économie tacle S&P. Sur son blog, a raillé la décision de l'agence de notation financière. «Ces gens ne sont certainement pas en position d'émettre un jugement (...).» Il a rappelé que Standard & Poor's et ses concurrents ont allègrement distribué des «AAA» aux produits «toxiques» à l'origine du krach mondial de 2008.

15h15. La compétitivité des Etats est importante.  «Nous ne commentons pas les notes des différentes agences de notation. Il est cependant clair que la compétivité économique des autres Etats est aussi pour nous un sujet important», a déclaré le ministre allemand de l'Economie, Philipp Rösler, à propos de la dégradation de la note souveraine de la dette des Etats-Unis dans un entretien au journal dominical Bild am Sonntag

13h45 : Pécresse «déterminée». «Aujourd'hui, tous les pays sont confrontés à cette crise de l'endettement et à la nécessité de redresser les comptes publics», explique la ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, , sur Europe 1. «La France, qui s'est engagée très tôt dans cet engagement de redressement des comptes publics, est déterminée à poursuivre cet engagement».

13h33 : Londres : «dégradation prévisible». Pour le ministre britannique du Commerce Vince Cable, «c'est une conséquence complètement prévisible de la pagaille créée par le Congrès il y a quelques semaines quand ils ne parvenaient pas à s'entendre sur le relèvement du plafond de la dette», explique-t-il sur Sky News. «Mais ils se sont maintenant entendus sur le sujet, et la situation des Etats-Unis est assez solide», estime-t-il.

13h22 : Berlin garde le silence. «Pas de commentaire», explique un porte-parole du gouvernement allemand, interrogé par l'AFP.

13 heures : Berlusconi au travail. Le chef du gouvernement italien annonce que son gouvernement va travailler tout le mois d'août «sans interruption» après l'annonce la veille d'une accélération des mesures budgétaires et d'une anticipation d'un an à 2013 de l'équilibre des comptes.

12h05 : «La situation est grave». Pour le ministre des Finances indien Pranab Mukherjee, l'analyse des retombées «va prendre un certain temps».

11 heures : Baroin, premier européen à réagir. La France «à une totale confiance dans la solidité de l'économie américaine et ses fondamentaux, ainsi que dans la détermination du gouvernement américain à mettre en oeuvre le plan (ndlr, de réduction des déficits) qui a été approuvé par le Congrès cette semaine», assure à l'AFP le ministre de l'Economie François Baroin.

10h05 : un lundi noir ? Selon Yeah Kim Leng, économiste au cabinet d'études financières RAM Holdings, de nouveaux remous sont à prévoir lundi. «Bien sûr, les incertitudes sont plus grandes maintenant. Certains investisseurs qui se fient à la note AAA vont avoir besoin de vendre, donc le marché connaîtra certains ajustements», pronostique-t-il.

10h02 : réunion d'urgence en Corée du Sud. Des hauts responsables du ministère des Finances sud-coréen ont tenu une réunion d'urgence pour analyser les conséquences de l'abaissement de la note américaine. Mais le gouvernement a mis en garde contre toute réaction excessive.

8h55 : les coulisses de la bataille. Un responsable américain raconte à la presse les heures qui ont précédé la dégradation de la note américaine. Malgré les protestations de Washington, S&P a refusé de reporter sa décision d'abaisser la note américaine.

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 16:19

 

sur LaVoixduNord.com ; rubrique économie

 

Un économiste du Fonds monétaire international a affirmé dans une étude publiée jeudi qu'il était tout à fait possible d'un point de vue pratique de taxer efficacement certaines transactions financières. 

 

  Dans cette étude intitulée "Taxer les transactions financières: une évaluation de la faisabilité administrative", John Brondolo, un spécialiste des questions fiscales, conclut qu'il n'y a pas d'obstacles pratiques à cette taxation.

 

 Taxer les transactions financières suppose seulement de prendre en compte la "faisabilité administrative" pour le pays, d'avoir "une législation cohérente", de prévoir des sanctions dissuasives face à l'évasion fiscale, et de procéder via "une préparation et planification soigneuses" en se donnant suffisamment de temps pour former et équiper les fonctionnaires chargés de lever cette taxe.

 

 "La facilité à mettre en oeuvre une taxe sur les transactions varie en fonction des instruments financiers", relève par ailleurs l'auteur: plus ils sont régulés, plus il sera difficile de contourner la taxe.

 

  Enfin, la viabilité de cette taxe "serait renforcée par une coopération internationale", surtout "si les pays abritant les grands centres financiers devaient introduire conjointement la taxe d'une manière assez uniforme".

 

  La position de M. Brondolo contredit celle qu'a prise officiellement le FMI sous la supervision de son ancien directeur général Dominique Strauss-Kahn.

 

  Chargé par le G20 en 2009 d'étudier une forme de taxation de la finance, le FMI s'était prononcé en 2010 contre la taxe sur les transactions, l'estimant trop difficile à mettre en oeuvre, mais pour deux taxes visant les grandes institutions financières, une sur le passif et l'autre sur les profits.

 

  Au sommet de Toronto en juin 2010, le G20 avait enterré l'idée d'un accord sur ce point, au grand dam des organisations gouvernementales comme la française Attac qui militent en faveur de cette taxation.

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  • : Coordonne6
  • : Le blog a été créé le 14/06/2007 en vue d'un programme social, économique et politique nettement égalitaire, démocratique et à gauche. Toute présentation sur internet différente de la nôtre -notamment avec de nombreuses publicités- n'est pas de notre responsabilité. L'article fondateur de la coordination suite au 6 mai 2007 est le premier inscrit en date sur ce blog. La rédaction d'un programme arrimé à des principes fondamentaux et écrite en quatre ans est intitulée "programme de A à Z". La lettre "i" nous a inspirés pour parler d'investissement. A la lettre "K" nous sommes keynésiens c'est-à-dire pour le maintien du pouvoir d'achat et d'une saine consommation. Ce qui fait fonctionner normalement le cercle économique. Pour le "N" nous tentons d'expliciter ce qu'est un "NON" avec un rappel des 55% de votants opposés à l'Europe de 2005. Le "P" définit le prix et "ce qui n'a pas de prix"... Monique Renouard Bretagne. Nous exprimons nos condoléances à toutes les victimes des attentats avec une grande tristesse en évitant d'exciter la haine et en appelant les gouvernants à ne pas se tromper de cible. 19 août 2017.
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